À l’aube d’une possible détente monétaire aux États-Unis, le métal précieux se positionne comme un phare pour les investisseurs, flirtant avec ses niveaux les plus élevés depuis deux mois.
Une éclat doré sur les marchés
Dans le contexte d’indicateurs économiques américains moins robustes qu’attendu la semaine dernière, l’or a vu son prix se stabiliser proche de son apogée bimensuel. Une anticipation croissante d’une réduction des taux d’intérêt par la Réserve fédérale en juin contribue à cette dynamique. Lundi, l’or au comptant a légèrement reculé de 0,1% pour se négocier à 2 081,11 dollars l’once, non loin du pic de 2 088,19 dollars atteint vendredi.
Les taux d’intérêt, nerf de la guerre
L’évolution des taux d’intérêt représente une pierre angulaire pour l’avenir de l’or. Edward Meir, analyste chez Marex, souligne que la récente hausse du prix de l’or est directement liée à l’évolution des anticipations concernant la politique monétaire de la Fed. L’or a connu une progression notable, notamment en réaction aux publications économiques décevantes aux États-Unis, qui ont modifié les attentes quant au calendrier des baisses de taux.
Une semaine rayonnante pour l’or
La semaine dernière, le métal jaune a enregistré une hausse d’environ 50 dollars, concentrée essentiellement sur les deux derniers jours. Ce bond est attribué à la réaction du marché aux données économiques décevantes et à une détente des pressions inflationnistes. Ce mouvement suggère également une fermeture rapide des positions à découvert, pris par surprise par la rapidité de l’ascension de l’or.
Perspectives et anticipations
Les opérateurs de marché ajustent leurs attentes, avec désormais 74% de probabilité attribuée à une réduction des taux en juin, un bond significatif par rapport à la semaine précédente. Cet optimisme accru renforce l’attrait de l’or, un actif non rémunérateur qui gagne en valeur dans un environnement de baisse des taux.
Les métaux compagnons face à des défis
Le platine et le palladium, autres acteurs clés du marché des métaux précieux, n’ont pas partagé le même élan. Le platine a reculé de 0,7 %, tandis que le palladium a légèrement progressé. Ces métaux, notamment utilisés dans l’industrie automobile, font face à leurs propres défis, exacerbés par les baisses de prix depuis le début de l’année.
Un coup d’œil sur l’argent
L’argent, souvent considéré comme le petit frère de l’or sur le marché des métaux précieux, a également subi une légère baisse, reflétant une dynamique de marché complexe et multifacette.
Dans l’attente de nouvelles publications économiques, notamment le rapport sur l’emploi de février, les investisseurs restent attentifs aux signaux qui pourraient influencer la trajectoire de la Fed et, par extension, le destin scintillant de l’or.