Alors que le monde se tourne de plus en plus vers les économies émergentes pour façonner l’avenir de l’agriculture, un nouveau rapport secoue les prévisions traditionnelles. Les tendances actuelles laissent entrevoir une révolution imminente dans le secteur agricole, bouleversant les habitudes établies. Plongeons sans plus tarder dans les révélations alarmantes de ce rapport qui interroge l’avenir de notre alimentation.
La croissance de la consommation en Inde et en Asie du Sud-Est
Une récente étude met en lumière le rôle majeur que les économies émergentes joueront dans l’évolution du marché agricole mondial d’ici 2033. L’Inde et les pays d’Asie du Sud-Est devraient représenter 31 % de la croissance de la consommation mondiale au cours de cette période.
Les tendances à venir pour les économies émergentes
Ce rapport souligne un changement significatif attendu au cours de la prochaine décennie, avec une diminution du rôle de la Chine et une montée en puissance de l’Inde, de l’Asie du Sud-Est et de l’Afrique subsaharienne. Alors que la part de la Chine dans la croissance de la consommation mondiale en matière d’agriculture et de pêche devrait passer de 28 % à 11 %, l’Inde et les pays d’Asie du Sud-Est devraient représenter 31 % de cette croissance, stimulée par l’urbanisation croissante et l’augmentation de l’aisance financière de la population. L’Afrique subsaharienne devrait également contribuer de manière significative à la consommation mondiale, avec une part de 18 %, principalement en raison de la demande alimentaire générée par la croissance démographique.
La croissance de la consommation, l’apport calorique et les défis à relever
On prévoit une augmentation annuelle de 1,1 % de la consommation agricole et halieutique au cours de la prochaine décennie, avec la majeure partie de cette croissance se concentrant dans les pays à revenu faible et moyen. L’apport calorique alimentaire devrait augmenter de 7 % dans les pays à revenu moyen, en grande partie en raison d’une consommation accrue de céréales, de produits animaux et de graisses. Cependant, la croissance de l’apport calorique dans les pays à faible revenu sera limitée à 4 %, ce qui rend difficile l’atteinte de l’objectif de développement durable de mettre fin à la faim d’ici 2030.
Stratégies pour combler les écarts de productivité
Face à ces défis, le Directeur général de la FAO, QU Dongyu, souligne la nécessité de mettre en œuvre des stratégies visant à combler les écarts de productivité dans les pays à faible et moyen revenu afin d’accroître la production nationale et de stimuler les revenus des agriculteurs. Le Secrétaire général de l’OCDE, Mathias Cormann, ajoute que des marchés agricoles efficaces, la réduction des pertes alimentaires, des formes de production plus productives et moins polluantes restent des éléments essentiels pour la sécurité alimentaire mondiale et pour garantir que les moyens de subsistance ruraux bénéficient des chaînes de valeur agricoles mondiales.