Le marché du carbone en Chine, qui a été lancé à la fin de l’année 2017, est en pleine expansion et s’apprête à intégrer des secteurs industriels clés tels que l’acier et l’aluminium. Ce développement est particulièrement significatif, car ces deux secteurs représentent une part importante des émissions de gaz à effet de serre du pays. Avec cette réforme, le gouvernement chinois vise à couvrir jusqu’à 60 % de ses émissions totales de CO2. En parallèle, l’extension du marché du carbone s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large pour lutter contre le changement climatique et atteindre les objectifs de neutralité carbone d’ici 2060.
Le marché des échanges de carbone en Chine, instauré pour réduire les émissions de CO2 et lutter contre le changement climatique, est en pleine expansion. À partir de 2021, il a été annoncé que ce marché couvrirait non seulement le secteur de l’énergie, mais s’étendrait également à des industries clés telles que l’acier et l’aluminium. Cela représente une avancée significative dans les efforts de la Chine pour maîtriser ses émissions de gaz à effet de serre, qui représentent une part importante de son empreinte carbone totale.
Contexte du marché du carbone en Chine
Depuis la fin de l’année 2017, la Chine a lancé l’établissement d’un marché national des échanges de carbone, avec le but de limiter et de réguler les émissions de gaz à effet de serre. Ce marché a été conçu pour couvrir un secteur d’activité représentant plus de 60 % des émissions totales du pays, en mettant l’accent sur des industries énergivores qui pèsent lourdement sur l’environnement. Le gouvernement a d’ores et déjà mis en place un cadre réglementaire, inspiré des systèmes d’échanges de quotas d’émissions appliqués dans d’autres pays.
Industries cibles : acier et aluminium
Les secteurs de l’acier et de l’aluminium, deux des principaux contributeurs aux émissions de CO2 en Chine, sont désormais au cœur des préoccupations des régulateurs. Ensemble, ils représentent près de 40 % des émissions industrielles totales du pays. En intégrant ces industries dans le marché du carbone, la Chine espère réduire les capacités de production excessives et promouvoir des méthodes de production plus durables. Cela pourrait également encourager les entreprises à adopter des technologies moins polluantes et à améliorer leur efficacité énergétique.
Systèmes de tarification et d’échange
Le système de tarification du carbone proposé entraînera une taxation des émissions de CO2 liées aux importations d’acier, de ciment, d’engrais, d’aluminium et d’électricité. Les entreprises devront acheter des quotas d’émission pour leurs activités, ce qui pourrait créer une incitation à réduire les émissions tout en maintenant la compétitivité. Ce mécanisme de marché pourrait transformer la manière dont les industries polluantes gèrent leurs emprunt carbone, encourageant des changements positifs dans leur fonctionnement.
Défis et implications
Malgré les avancées réalisées, le marché des échanges de carbone en Chine fait face à de nombreux défis. L’établissement d’un cadre réglementaire efficace et l’engagement des entreprises à réduire leurs émissions nécessitent un accompagnement rigoureux et un suivi attentif des performances. De plus, la mise en œuvre de changements significatifs dans des industries historiquement polluantes ne se fera pas sans résistance. Il sera essentiel d’établir un équilibre entre les objectifs environnementaux et la croissance économique pour éviter des perturbations majeures dans ces secteurs stratégiques.
Perspectives d’avenir
Avec l’ambition de devenir neutre en carbone d’ici 2060, la Chine continue de développer son marché du carbone. Les efforts en faveur de l’intégration des secteurs de l’acier et de l’aluminium dans ce système d’échanges pourraient jouer un rôle clé dans l’atteinte de ces objectifs. En impliquant ces industries, la Chine pourrait non seulement réduire ses émissions domestiques, mais aussi influencer le commerce international et les normes environnementales. L’avenir du marché des échanges de carbone en Chine semble prometteur, à condition que les parties prenantes collaborent efficacement.
- Secteurs concernés : Acier
- Secteurs concernés : Aluminium
- Objectif principal : Réduction des émissions de CO2
- Couverture des émissions : 60 % des émissions totales de gaz à effet de serre
- Impact sur les importations : Taxation des importations liées aux émissions
- Établissement : Centre national d’échange à Shanghai
- Inspirations : Système d’échanges de quotas d’émissions européen
- Réformes en cours : Extension progressive aux autres secteurs
- Vision à long terme : Neutralité carbone d’ici 2060
- Importance économique : Poids du secteur industriel dans les émissions