Indre-et-Loire : l’histoire étonnante d’un homme qui espère obtenir 20 000 € pour sa pièce de 2 €
Le destin peut réserver des surprises inattendues, comme dans l’histoire de Kabala Makoko, un habitant de Tours. Alors qu’il payait son abonnement au réseau de transports en commun Fil Bleu, il a reçu une pièce de monnaie qui a attiré son attention. Il s’agit d’une pièce de 2 € datant de 2002, portant l’effigie d’un aigle allemand. Intrigué, il a consulté plusieurs sites de revente en ligne et a découvert que certaines annonces estimaient sa pièce à près de 20 000 €. Même deux boutiques situées en région parisienne ont confirmé que cette pièce pouvait valoir une fortune.
Cependant, il convient de rester prudent devant de telles affirmations. Le Comptoir des Monnaies à Tours a déjà été confronté à des situations similaires. Suite à un reportage télévisé, de nombreuses personnes se sont rendues en boutique en pensant que leurs pièces de 2 € pouvaient avoir une grande valeur marchande. En réalité, ces cas sont extrêmement rares, explique Maxime Bortolozzo, expert en numismatique.
La rareté est le premier critère pour déterminer la valeur d’une pièce de monnaie. Une série est considérée comme rare lorsque moins de 1,5 million d’exemplaires ont été émis. Par ailleurs, une édition spéciale ne signifie pas nécessairement qu’elle est précieuse. Chaque pays européen émet jusqu’à quatre éditions spéciales par an, qui peuvent valoir plus de 2 € mais pas plus de dix euros.
Il existe cependant des exceptions notables, comme les pièces de 2 € du Vatican frappées de 2002 à 2004, qui ont une valeur moyenne de 100 €. Pour évaluer la valeur d’une pièce, il est préférable de consulter des sites fiables tels que numista.com, qui permettent de vérifier les trouvailles des collectionneurs. Ensuite, il est recommandé de se rendre en boutique pour obtenir une expertise gratuite. Il peut arriver que même des pièces considérées comme sans grande valeur se révèlent être de véritables trésors.
Cependant, certains critères tels que l’ancienneté ne garantissent pas nécessairement une grande valeur. Certaines pièces datant de l’an 400 peuvent valoir seulement une cinquantaine d’euros, tandis que d’autres plus récentes peuvent se vendre jusqu’à 3 000 €. La valeur des pièces peut également varier en fonction de leur poids, de leur composition et de leur état d’usure.
Il est également important de prendre soin de ses pièces de monnaie pour préserver leur valeur. Il est déconseillé de les laver, car cela peut enlever la couche de protection qui les empêche de s’oxyder. Un nettoyage inapproprié peut donc altérer la valeur d’une pièce.
Il arrive parfois que des pépites rares et uniques soient découvertes par hasard. Des erreurs de frappe ou des défauts de fabrication peuvent rendre certaines pièces exceptionnelles et très recherchées par les collectionneurs. Dans ces cas-là, leur valeur peut dépasser le millier d’euros. Toutefois, ces pièces sont généralement repérées avant leur mise en circulation et sont donc peu communes.
En conclusion, il est peu courant de trouver par hasard des pièces de grande valeur, tout comme il est rare qu’une pièce post-révolutionnaire ait une grande valeur de collection. En cas de doute, il est préférable de faire expertiser ses trouvailles en boutique.
Quant à Kabala Makoko, il a choisi de placer le destin de sa pièce entre les mains des collectionneurs en la mettant en vente au prix du plus offrant. Peut-être que son histoire connaîtra un dénouement heureux et qu’il réalisera une belle plus-value avec sa pièce unique.
Sources:
– Nouvelle République
– Numista