Une semaine noire pour le précieux métal

La dernière semaine a vu le prix de l’or tomber à son niveau le plus faible en deux semaines, marquant sa descente la plus abrupte depuis presque huit mois. Cet effondrement intervient à un moment où les attentes d’une détente monétaire s’évaporent, les dernières minutes de la Réserve fédérale américaine adoptant un ton ferme.

L’or au comptant n’a guère évolué, se négociant à 2 330,19 $ l’once à l’aube, après avoir brièvement flirté avec des sommets le 9 mai. En début de semaine, le métal jaune avait encore brillé à 2 449,89 $ l’once mais a depuis perdu environ 5% de sa valeur.

La réaction du marché aux indications de la fed

La position stricte de la Fed, détaillée dans les minutes de leur réunion de mai, semble avoir ébranlé le marché. Cette fermeté indique une réticence à baisser les taux d’intérêt, propulsant à la hausse les rendements des bons du Trésor et renforçant le dollar, ce qui n’a pas manqué d’affecter les métaux précieux.

Bien que l’or soit traditionnellement vu comme un rempart contre l’inflation, l’escalade des taux d’intérêt augmente le coût d’opportunité de détenir de l’or, qui par nature ne produit aucun rendement. Les perspectives politiques actuelles suggèrent un maintien du taux directeur, mais les discussions récentes ouvrent également la porte à des augmentations futures.

Les enjeux internationaux et l’avenir de l’or

Dans ce contexte incertain, l’achat de réserves par la Chine offre un support notable. Bien que le rythme des acquisitions ait ralenti, la Banque populaire de Chine reste un acteur clé sur le marché, ce qui pourrait tempérer les baisses à court terme.

Le ratio or/argent ayant diminué, les tendances actuelles pourraient bientôt favoriser un rebond de l’or. Pendant ce temps, l’argent au comptant a connu une légère hausse, atteignant 30,21 $ l’once, tandis que le platine et le palladium ont également enregistré de modestes gains, malgré les pertes hebdomadaires accumulées pour ces métaux.

Cette semaine turbulente souligne la volatilité inhérente au marché des métaux précieux et rappelle aux investisseurs les risques liés à une dépendance aux anticipations de politique monétaire trop optimistes.